Mise à jour 1 août 2025
Société Liot Châtellerault : amende administrative pour non-respect de l’arrêté préfectoral
A la suite du sinistre 29 novembre 2024 (incendie explosion dans l’usine de Châtellerault) la DREAL a conduit une inspection le 2 décembre 2024. Les constats de la DREAL ont justifié un arrêté préfectoral de mesure d’urgence daté du 10/12/2024 : ses prescriptions s’échelonnent sur un mois et conditionnent la reprise d’activité du site.
Une seconde inspection 22 janvier 2025 a montré qu’à cette date certaines prescriptions n'étaient pas respectées. L’exploitation du site a repris sans transmission des éléments prévus dans l’arrêté. Les causes de l’accident ne sont pas clairement identifiées.
A partir de ce constat, un nouvel arrêté préfectoral daté du 25/02/2025 ordonne le paiement d’une amende administrative de 30.000 €. L’arrêté est publié sur le site internet de la préfecture.
Manifestement Pierre Liot continue à diriger ses usines d’aliment pour bétail et sa ferme usine sans respecter les autorisations d’exploiter. Il préfère payer des astreintes administratives, et maintenant une amende, plutôt que mettre en œuvre les mesures exigées par la préfecture de la Vienne.
Incendie dans l’usine d’aliment pour bétail de Liot Châtellerault
Vendredi 29 novembre 2024, l’usine de production d’aliment pour bétail de Liot Châtellerault a été victime d’un incendie et d’une explosion. Selon les articles de presse, ces faits se sont produits alors qu’un employé déchargeait des farines animales. Si l’information se confirme, cela ne peut que nous inquiéter sur le fonctionnement de l’usine mais également sur celui de la ferme-usine de Coussay-les-Bois.
L’interdiction de nourrir des bovins avec des farines animales
Dans l’autorisation d’exploiter de l’usine de Châtellerault, il n’est jamais fait état d'arrivée de farines animales, mais seulement des issues de céréales. Il est interdit de nourrir des bovins avec des farines animales. Pour comprendre cette interdiction, il suffit de se souvenir de l’épisode de la vache folle.
L’alimentation des taurillons de la ferme-usine de Coussay-les-Bois provient de l’usine Liot de Châtellerault. L’ajout de farines animales dans leur alimentation serait une infraction et constituerait une menace pour la santé des bovins, et potentiellement celle des consommateurs.
Les farines animales amplifient le risque incendie-explosion
La société Liot Châtellerault a fait l’objet d’une mise en demeure par la préfecture pour exécuter des travaux de mise en conformité (janvier 2022) et d’une astreinte administrative (juin 2022), car la non-réalisation des travaux de mise en conformité est « susceptible de favoriser la survenance d’un évènement redouté (incendie, explosion) ». L’utilisation de farines animales n'a fait qu’amplifier le risque d’incendie et d’explosion, car les poussières de ces farines sont réputées très inflammables.
Demande d’informations à la préfecture de la Vienne
L’association ASPECT va demander à la préfecture toute information sur :
- le stockage de farines animales dans l’usine de Châtellerault,
- l’introduction de farines animales dans les granulés produits par l’usine,
- la composition de l’alimentation distribuée aux taurillons de la ferme-usine de Coussay-les-Bois.
Pierre Liot montre une nouvelle fois son manque de respect de l’environnement
En 2016, l’usine de fabrication d’aliments de Châtellerault dirigée par Pierre Liot avait fait l’objet d’une inspection, suite à la pollution de la Vienne. Elle avait dû déposer une nouvelle demande d’autorisation d’exploiter.
Manifestement Pierre Liot n’a pas modifié sa conduite : il se moque de la réglementation et ne tient pas compte des observations faites par l’administration. Mis en demeure en janvier 2022, il n’a pas réalisé les travaux de mise en conformité. Aussi, en juin 2022, la Préfecture de la Vienne a dû prendre une mesure d’astreinte administrative.
Le projet d’engraissement de taurillons, de méthanisation et de compostage, financé par les usines d’aliments de Pierre Liot, sera conduit avec le même manquement à la réglementation. Pierre Liot considère que son projet se situe au « bout du monde » (affichage sur le site). Les premiers travaux ont démontré le manque de respect de la réglementation et des engagements (permis de construire, autorisation d’exploiter).
Les « manquements caractérisés » de la SA Liot Châtellerault renforcent notre détermination à nous opposer à cette ferme usine, une menace pour l’environnement et les habitants.
Nouvelle République