Le site d'enfouissement de déchets de St-Sauveur (Grand Châtellerault) est limitrophe de la ferme-usine. Il a été exploité de 1980 à 2013, avec une capacité de 120.000 tonnes par an. Il est maintenant fermé, mais il reste sous surveillance. Chaque année SUEZ R&V Sud-Ouest, doit remettre un rapport d'activité.
Nous avons étudié les résultats du contrôle des eaux souterraines. Ils montrent une dégradation de la qualité des eaux souterraines en aval du site que le rapport SUEZ ne fait pas apparaître. On observe des concentrations élevées pour plusieurs paramètres, et une augmentation dans le temps. On note en particulier une augmentation des chlorures, caractéristique de l'impact d'une Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux sur les eaux souterraines.
Les seuils d’alerte sont dépassés, ce qui justifie d'étendre les mesures de surveillance et de prendre des mesures d’investigations supplémentaires pour identifier l’origine du problème, et y remédier.
L'association ASPECT a demandé le 6 novembre 2023 une réunion avec les Services de l'État, la société Suez, les mairies concernées et les associations destinataires du bilan SUEZ. Une telle réunion avait été annoncée en conclusion de la rencontre du 18 novembre 2022. Elle devait se tenir au printemps 2023. La demande est restée sans réponse. Il a fallu un article de presse du 24 février 2024 pour que M. le sous-préfet annonce la tenue d'une telle réunion au printemps 2024 avec Suez et ASPECT.
Le site d'enfouissement de St-Sauveur, situé à la limite des communes de Senillé-St-Sauveur et de Coussay-les-Bois, et limitrophe du site du projet de ferme-usine, a été autorisé en 1979 pour une capacité annuelle de 120.000 tonnes. Il est fermé depuis 2012 mais doit faire l'objet d'une surveillance pendant 30 ans. Chaque année, SUEZ (anciennement SITA) remet un bilan d'activité.
L'association ASPECT a pu obtenir ces bilans et s'est intéressée à la partie sur le contrôle des eaux. L’étude des analyses montre une pollution des eaux souterraines. En aval du site d'enfouissement, les eaux souterraines ne sont plus potables. La pollution provient de l'ensemble du terrain : le site d'enfouissement et le site de compostage limitrophe, acquis par M. Pierre Liot pour son projet de ferme-usine.
L'association a demandé la réunion de la commission chargée du suivi du site et de l'information de la population. A ce jour elle n'a pas de réponse. Cette commission, présidée par le préfet, ne s'est pas réunie depuis des années. L'association propose :
Le droit à l'accès aux informations relatives à l'environnement est inscrit dans le code de l'environnement. La commission doit promouvoir l'information auprès du public sur les problèmes posés par la gestion des déchets dans sa zone géographique de compétence et la surveillance de l'installation. L'association constate l'inaction de l'Etat.